Galeristes
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Informations
La galerie est ouverte
du mardi au jeudi, de 14h à 19h
et le vendredi et samedi, de 11h à 19h
Portrait écrit par Grégoire Prangé

À l’origine, il y a Diem Quynh et Satoshi Saïkusa. Elle, était historienne de l’Asie du Sud-Est. Lui, est photographe de mode et portraitiste. Première rencontre structurelle dans l’histoire de la galerie, première pierre à l’édifice, premières idées aussi, conçues ensemble, et une envie prédominante: créer un espace d’émulation culturelle, un lieu d’échanges, de rencontre entre les arts. C’est la genèse de la galerie Da-End, qui tout de suite se veut espace de dialogue, de partage. Alors ils sont nombreux à y venir, plasticiens et photographes, musiciens, architectes, décorateurs, danseurs ou acteurs, à échanger, à créer ensemble des expériences uniques, à la croisée des chemins.
Artistique, la rencontre est aussi culturelle. Si la galerie a commencé par présenter des artistes japonais, elle a rapidement dirigé son regard vers d’autres régions du monde et représente aujourd’hui treize artistes de neuf nationalités différentes. Ils sont allemand, anglais, colombien, français, japonais, néerlandais, suédois, ukrainien ou encore vietnamien et partagent pourtant quelques spécificités communes: une grande appétence pour les techniques et thématiques de création traditionnelles, couplée d’une approche résolument contemporaine et d’une tension constante vers l’invisible.
La galerie Da-End c’est aussi le dialogue entre une œuvre — celle de l’artiste — et un espace marqué, doté d’une forte personnalité. Les galeristes n’ont pas voulu un espace d’une neutralité froide, mais ont cherché la douceur de l’habitation, un lieu vivant. Le sol est noir, les murs plus subtiles mais tout aussi sombres et chaleureux. Doucement la musique guide le regard, lentement les œuvres se révèlent. Nous sommes loin de la neutralité du white cube. Des œuvres qui, baignées de lumière, s’imposent au visiteur. Non. La lumière ici, délicatement, extrait l’œuvre de l’obscurité, l’embrasse timidement pour nous l’offrir dans l’intimité. Peu à peu, à mesure que l’œil se fait à la pénombre. Il est question de révélation. Pour bien comprendre, il faut revenir au lien étroit entre révélation et préciosité au Japon, relire l’Éloge de l’ombre de Tanizaki, ouvrage fondamental dans la construction symbolique de la galerie. L’auteur y défend une esthétique de la pénombre, la révélation comme sublimation, le mystère comme élévation. Ce mystère est omniprésent. Dans l’enchaînement des espaces, dans l’accrochage aussi, l’éclairage, l’expérience surtout, chaleureuse et accueillante, parfois même rassurantes, mais avec toujours quelque chose d’étrange, ou d’étranger. Da-End. Ovale en japonais. Puissance symbolique. Enfantement et plaisir, rêve et cauchemar, secret et sacralité: tout est là.
Chaque année, le cycle des expositions personnelles laisse place à une proposition insolite qui cristallise totalement le projet artistique de la galerie. Le cabinet Da-End est un cabinet de curiosités contemporaines, une singularité fantastique et bizarre à la fois, une composition foisonnante et hétéroclite, une ode à l’hybridation. À travers ces propositions nous explorons les méandres de la création, errons d’objets en images, fouillons la chambre des merveilles.
Depuis son ouverture en 2010 à Paris, la galerie Da-End se veut laboratoire d’expériences croisées. Lieu alternatif où rencontre et mystère sont maîtres-mots, elle se découvre comme une demeure étrange, presque secrète, hors du temps. Portrait réalisé dans le cadre de Galeristes 2019, avec Jeunes Critiques d'Art
Expositions
Artistes
Marion Catusse
Marielle Degioanni
Lucy Glendinning
Sarah Jérôme

Sarah Jérôme
Fugue, 2019
Huile sur calque
87 × 117 cm

Sarah Jérôme
Fugue 14, 2019
Huile sur calque
200 × 150 cm

Sarah Jérôme
Fugue, 2019
Huile sur calque
87 × 117 cm

Sarah Jérôme
Fugue, 2019
Huile sur calque
87 × 117 cm
Kim KototamaLune

Kim KototamaLune
Une espèce d'éternité, 2019
Verre filé

Kim KototamaLune
Le silence du nom (détail)
Verre filé au chalumeau
160 × 105 cm

Kim KototamaLune
Micro-organisme, 2017
Verre filé au chalumeau
47.5 × 19 × 15 cm
Mike Mackeldey
Daido Moriyama
Satoki Nagata
Nieto
Cendrine Rovini
Toshio Saeki
Satoshi Saïkusa

Satoshi Saïkusa
Le péché, 2017
Tirage d'archive à encre pigmentaire
50 × 60 cm

Satoshi Saïkusa
Vanité 6, 2013
Impression pigmentaire su papier photo satiné
150 × 180 cm

Satoshi Saïkusa
Âme V, 2018
Tirage d'archive a encre pigmentaire sur papier washi bizan, epingles entomologiques
42 × 59,4 cm
Carolein Smit

Carolein Smit
Tattooed snakelady
Céramique
117 × 50 × 38 cm

Carolein Smit
Rider of the Apocalypse, 2018
Céramique bronze
90 × 38,5 × 35 cm

Carolein Smit
Siamees
Céramique
47 × 43 × 25 cm
Nicolay Tolmachev
Markus Åkesson

Markus Åkesson
When they told us about the night, 2019
Huile sur toile
180 × 234 cm

Markus Åkesson
Now you See me (Blue and White), 2019
Huile sur toile
80 × 110 cm