Galeristes
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Informations
La galerie est ouverte
du mercredi au vendredi, de 13h à 18h
samedi et dimanche, de 14h à 18h
Portrait par Camille Bardin

Au bord du lac de Neuchâtel en Suisse, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière française, la Galerie C revêt des airs de centre d'art. Grande de 400 m2, elle offre depuis 2011 à ses visiteurs une vision élargie de la création contemporaine en présentant des artistes aux pratiques singulières. «Ce qui m'intéresse fondamentalement dans l'art c'est de voir comment les artistes réussissent à transcender le langage en abordant à travers un geste pictural des questions philosophiques. Je trouve que les œuvres peuvent parfois nous faire ressentir des choses bien plus intenses que les mots.»
Là est sans doute le fil rouge de la vision de Christian Egger, le fondateur de la Galerie C: «J'ai toujours été passionné par les alternatives au langage premier. C'est pour cela que j'ai été pendant une première partie de ma vie psycho-nutritionniste spécialisé dans les troubles alimentaires. Car ici, il était question de dire un mal-être ou une différence en se privant de manger par exemple. Dans ce cadre, le langage était alimentaire.» À la suite de cette activité, Christian Egger se consacre pendant plus de quinze ans à la mise en scène théâtrale, et là encore c'est un nouveau type de langage qui l'anime. «Ce qui m'intéressait dans la mise en scène c'était essentiellement la mise en espace. Au fur et à mesure que j'exprimais cet intérêt j'ai été amené à travailler la scénographie de plusieurs artistes. Puis alors que je m'occupais de l'exposition d'une fondation, je me suis dit qu'il fallait vraiment que je devienne galeriste. C'était un peu ma crise de la quarantaine, je trouvais que ce métier allait me permettre d'être beaucoup plus engagé et beaucoup plus proche des artistes.» Christian Egger revenait alors à ses premiers amours: «J'avais toujours été passionné par l'art, bien qu'il n'y ait jamais eu aucune connexion avec celui-ci au sein de ma famille. Pourtant, lorsque j'ai quitté mon foyer à l'âge de 17 ans, j'ai vécu dans des squats, j'ai rencontré des artistes et me suis rapproché d'étudiants aux Beaux-Arts de Genève. C'était une période de ma vie très compliquée et c'est vraiment l'art qui m'a fait tenir. Avec mon deuxième petit salaire de casserolier de bistrot, je m'étais par exemple offert une sérigraphie d'Aurélie Nemours. C'était un achat très symbolique pour moi.»
Aujourd'hui, le galeriste conçoit donc son activité comme une véritable mission et transcende complètement les simples aspects marchands de sa fonction: «Je suis convaincu que l'Art nous permet de mieux percevoir la complexité du monde. Ce qui me plaît dans mon métier c'est d'être présent au moment clef de la compréhension. Je pense qu'au-delà de notre fonction marchande, nous avons la mission d'être des passeurs. Plus que le simple fait d'amener un collectionneur d'un point A à un point B, ce qui est passionnant pour moi c'est d'être présent à ses côtés le temps de ce passage.» Et quel serait ce passage s'il on en gardait aucune trace? Si Christian Egger est passionné par le langage non verbal, il reconnaît néanmoins toute l'importance de la littérature dans l'élaboration du discours et du récit qui accompagnent les œuvres. C'est donc pour favoriser les échanges entre toutes ces expressions que l'Association C a été créée en 2014. Trait d'union entre la galerie et ses artistes, elle permet aux personnes intéressées de soutenir la conception des éditions de monographies et la promotion des artistes de la galerie. De même, comme l'illustre parfaitement son partenariat de 2016 avec la galerie Sator à Paris, Christian Egger est un galeriste engagé dans la diffusion de ses artistes aussi bien à l'échelle locale qu'à l'échelle européenne. En se basant sur des principes de bienveillance et de mises en réseau, le galeriste a su imposer son nom à Paris et s'offrir une notoriété grandement méritée. Aux Français désormais d'espérer de le voir ouvrir un espace dans la capitale. Portrait réalisé dans le cadre de Galeristes 2019, avec Jeunes Critiques d'Art
Expositions
Artistes
Peter Aerschmann
Nicolas Aiello
Jérémie Bennequin
Nicolas Darrot

Nicolas Darrot
Atlas, 2019
Bronze
21 × 10 × 16 cm

Nicolas Darrot
Apollo, 2017
Technique mixte
Dimensions variables
Matthieu Dufois
Valérie Favre
Matthieu Gafsou
Anne Golaz
Christian Gonzenbach

Christian Gonzenbach
Ensemble d'oeuvres, 2017
Technique mixte

Christian Gonzenbach
Ensemble d'oeuvres, 2017
Technique mixte
Hipkiss
Benoit Huot
Sarah Jérôme

Sarah Jérôme
Forget me not 2, 2019
Technique mixte sur papier
39,5 × 30 cm

Sarah Jérôme
Look at you 5, 2019
Technique mixte sur calque
39,5 × 30 cm
Sophie Jodoin
Polina Kanis
Éric Manigaud
David Moses
Jean-Christophe Norman
Guy Oberson

Guy Oberson
Bird, 2015
Aquarelle sur papier bambou
32 × 24 cm

Guy Oberson
Sans titre 1 (zone humaine), 2013
Pierre noire sur papier
61 × 80 cm

Guy Oberson
The Last Nesting I, 2015
Pierre noir sur papier
136 × 116 cm
Françoise Pétrovitch
Éric Poitevin
Cyril Porchet
Léopold Rabus
Michael Rampa
Augustin Rebetez
Lionel Sabatté

Lionel Sabatté
Volatile Hector, 2019
Bronze
25,5 × 39 × 13 cm

Lionel Sabatté
Martyr du 03.02.19, 2019
Bronze
54 × 12.5 × 13 cm

Lionel Sabatté
Martyr du 21.01.19, 2019
Bronze
43.5 × 9 × 8 cm
Maude Schneider
Emeli Theander

Emeli Theander
In a wilderness of heartbreak, 2019
Huile sur toile
150 × 170 cm
Myriam Ziehli